Le show du Will of the People Tour

Ca fait maintenant une dizaine de jours que la tournée du Will of The People World Tour a débutée, le groupe a donné 6 concerts sur cette période. Dans cet article on reviens sur les setlists, les rotations, la mise en scène. Autant d’éléments que l’on retrouvera lors des concerts en stade en France cet été mais avec des nuances car pour les stades il faudra forcément faire plus grand, et les concerts durent souvent un peu plus longtemps.

La setlist

Commençons direct par ce qui avait été un point de crispation dans la fan base lors du Simulation Theory Tour : l’immobilité de la setlist. Pour cette tournée c’est un peu mieux, il y a 2 spots de rotations.
– le 4eme titre : Bliss (2) / Map of The Problematique / Citizen Erased (2) / New Born
– le 12eme titre : Resistance (4) / Undisclosed Desires (2)

Rien ne balaie la possibilité que d’autres titres se retrouvent dans la rotation. Pour le reste c’est tous les soirs le même déroulé. Ca commence avec Will of The People et le logo enflammé comme lors des festivals 2022. Ensuite s’enchainent les classiques de Muse et les nouveaux titres entrecoupés de (trop ?) nombreux interludes nécessaires désormais au repos vocal de Matt :
– Kill or Be Killed (Reinterpretation) – la version revisitée de KOBK à écouter ici
– Isolated System qui revient dans les setlists avec Dom sur l’avancé
– The Dark Side ALT Instrumental, avec Matt qui joue sur l’épaule de Will
– Behold The Glove (en intro de Uprising comme lors des festivals)
– Simulation Theory Theme (shortened, mélangé à JFK)

Côté répartition par album c’est logiquement Will of The People qui est le plus représenté. Avec notamment ‘Verona’ jouée pour la première fois lors du 1er concert de la tournée et désormais installée dans la setlist. On notera la disparition de ‘Liberation’ qui avait été tentée lors de la tournée des petites salles à l’automne 2022 et l’absence persistante de ‘Ghosts’ et ‘Euphoria’.

Les autres albums ont le droit à 1, 2 ou 3 titres  (à l’exception de Showbiz pas du tout représenté comme c’est le cas depuis des années). Globalement le piano est relativement délaissé (parfois utilisé juste pour ‘prelude’).
Durée du concert : 1h50
Setlist complète ci dessous.

 

 

La mise en scène : moins de vidéo, plus de feu et 2 monstres gonflables

Le show est assez différent de ceux proposés par Muse par le passé en arenas. Scène moins élaborée et complexe dans sa forme (pas de tour, pas de pyramide inversée, pas de drones, etc). Moins d’écran vidéos (il y a juste 2 écrans de part et d’autre de la scène) et donc un show qui reposent moins sur les visuels. Avec le Simulation Theory Tour le groupe avait concédé avoir été trop loin avec notamment les performeurs. Cette fois ci pas de performeurs…ou presque : à la fin de ‘We Are Fucking Fucked’, 3 personnes portant les masques de Matt, Dom et Chris marchent sur la scène vers l’avancé (le temps pour Matt de s’installer sur l’épaule de Will). 

Au menu le groupe s’appuie sur un light show riche de part la quantité de projecteurs (en ayant une scène ouverte sur les côté ca donne par instant de belles séquences). Le plancher de la scène est transparent par endroit avec des projecteurs en dessous ce qui permet d’avoir des effets de lumières très sympa également. Et bien sur il y a du feu assez régulièrement pendant le concert! La scène est également équipée de miroirs amovibles  qui en milieu de show se détachent du plafond de la scène pour proposer des combinaisons assez sympathiques avec encore plus de lights et de feu. Puis on notera l’utilisation à plusieurs reprises de confettis (Compliance, Verona, Resistance).

Mais on ne peut pas parler du show sans parler des 2 « monstres » gonflables que sont ‘Will’ et ‘Baph‘. ‘Will’ on le connaissait car il était déjà là lors des festivals 2022, son apparition ne se fait plus pendant Won’t Stand Down mais juste après pendant le 1er interlude du concert. ‘Baph‘ (diminutif pour ‘Baphomet’ nom donné par certains occultistes du XIXè siècle à l’idole à tête de bouc que les templiers furent accusés de vénérer) c’est tout nouveau.  Il apparait lors du rappel pour Kill or Be Killed et Knights of Cydonia.

Notre avis

Toujours difficile de donner son avis à chaud comme nous l’avons fait lors du twitch de suivi du 1er concert (encore merci d’avoir été si nombreux au milieu de la nuit !). Après 10 jours c’est un peu plus simple pour nous d’articuler notre pensée. Gardez à l’esprit que c’est juste notre ressenti et avis à un moment T et qu’il n’a aucune valeur de vérité. On voulait le coucher ici à l’écrit afin d’ouvrir une discussion et que chacun puisse donner son avis dans les commentaires.

  • Le groupe  a réussi à se libérer des setlists figées du Simulation Theory Tour et les rotations sont bienvenues. Mais malheureusement cela à un peu un gout de trop peu à nos yeux (seulement 2 slot de rotations). La setlist manque un peu de fraicheur. Resistance, Isolated System, Undisclosed Desires, Thought Contagion, Behold The Glove, Simulation Theory Theme ont été largement jouées lors des dernières tournées et ne sont pas des tubes du calibre de Plug in baby ou Starlight. Les deux derniers interludes cités sont par ailleurs très connotés Simulation Theory era. N’était-ce pas l’occasion de faire revenir des titres soit joués en 2022 (Stockholm Syndrome, Assassin) soit des singles oubliés depuis longtemps (Invincible, Butterflies & Hurricanes, Supremacy). On trouve aussi que la setlist manque de cohérence.
  • Côté scène on a été un peu déçu au début devant la relative simplicité de la scène par sa forme. Malgré tout on aime beaucoup les projecteurs sous la scène pour éclairer le plancher ainsi que les possibilités qu’offrent les miroirs amovibles. Les effets pyrotechnique notamment de feu sont vraiment superbes. On saluera aussi le choix de ne pas avoir eu recourt à des performeurs qui venaient un peu parasiter les concerts en 2019. Le groupe semble pas mal s’amuser sur scène dans la continuité des festivals de 2022 (malgré un public américain relativement amorphe).
  • Présence trop forte des concepts du Simulation Theory Tour. On retrouve les mêmes interludes qu’en 2019, et les même ressort de mise en scène avec les « monstres gonflables ». Pas d’ambiguïté on trouve ces derniers impressionnants mais c’est juste que ca reprend le même concept que Murph et ca rejoint un peu notre ressenti de manque de fraicheur de « recyclage ». Pour leur défense et celle de leur équipe créa, c’est toujours compliqué de se renouveler et d’inventer des choses quant à la mise en scène, on espère juste qu’ils arriveront dans le futur à se détacher de ces « monstres » gonflables pour influer un vent de fraicheur dans leur scénographie.

En conclusion, c’est toujours difficile de résumer 1h50 de show en quelques lignes et surtout d’avoir un avis en ne se basant que sur des photos et vidéos sans y avoir assister soit même. Le groupe semble s’amuser et c’est ce qui compte le plus. On ne perd pas de vue que chacun a un ressenti différent puisqu’il s’agit de musique et plus largement d’art. La scène et la setlist sera également retravaillée pour l’Europe ne serait-ce que pour remplir l’espace plus vaste des stades et pour atteindre les 2h traditionnellement atteintes lors des concerts de Muse dans ces espaces. On vous laisse avec une vidéo complète d’un des derniers concerts afin que si vous le voulez vous vous fassiez votre propre avis.

Les splendides photos de cet article sont signé JAR (le photographe/vidéaste qui accompagne le groupe sur cette tournée)

4 Commentaires

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  1. Coucou l’équipe de Muse,
    Je commente ici car je n’ai pas de compte Twitter et que je viens de voir que vous aviez reposté sur le vôtre le tweet de Maria Nero du sublime Fury du Zénith d’Orléans (c’est ma ville 😉) et son falsetto magique. Et dire que j’ai ce concert quasiment dans son intégralité dans mes dossiers musesques (vidéo avec juste l’audio, pas en super qualité certes, mais c’est déjà bien, pour moi c’est un trésor en tout cas), mais que je n’ose pas le poster sur mon compte Youtube de peur de me le faire enlever… C’est vraiment frustrant de ne pas pouvoir le partager aux autres fans car il y a aussi une merveilleuse performance de Sing for absolution vraiment digne d’être entendue…

    1. sur youtube ca passera sans problème , youtube bloque les vidéos quand c’est du son pro
      sinon tu peux l’envoyer à maria qui elle le mettra en ligne 🙂

  2. C’est nul de ne pas jouer GHOST. C’est grandiose au piano! Je l’écoute en boule !!!!!!!

  3. Super article. Globalement, mon avis rejoint le vôtre, surtout concernant les faits que Muse (ou peut-être juste Matt, selon mon ressenti personnel) semble avoir du mal à se détacher de la tournée de Simulation theory (décor, interlude avec le gant instrumental…), et que finalement même s’ils ont cherché à faire plaisir aux fans qui se plaignaient des setlists pas assez variés lors de la précédente tournée, la rotation des titres se fait toujours sur les mêmes et pas avec des si rares que ça, dommage…

    Par contre, un petit bémol au sujet du public américain « amorphe ». Chacun (culturellement ou personnellement) a sa façon de ressentir la musique. Ce n’est pas parce qu’on ne saute pas et ne chante pas à tue-tête qu’on ne la ressent pas très fort. C’est mon cas, je ne saute pas dans tous les sens et pourtant je suis en transe extatique XXL quand je les entends, comme quoi il ne jamais se fier aux apparences 😉 Malheureusement, je sais que Muse est du même avis que vous à ce sujet et n’ose plus chanter certains morceaux plus lents car ils ont l’impression que le public s’ennuie dessus (on l’a bien vu récemment au Mexique avec l’opinion de Matt sur Hyper chondriac music) et c’est sûrement justement pour cette raison aussi que le piano est délaissé. Dommage…

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