Drones : « c’est l’album le plus rock que nous ayons fait sur les 3 derniers. »

Drones : « c’est l’album le plus rock que nous ayons fait sur les 3 derniers. »

Le groupe a accordé un interview à la radio ALT 98.7. Voici la retranscription en français.

Le groupe nous y apprend pleins de choses sur Drones, le Psycho Tour et même le clip de Dead Inside.

journaliste : C’est un album très compliqué, j’espère que vous pouvez nous expliquer ça assez simplement.

Matt : Je suis intéressé par les drones. Ce qu’ils représentent d’un point de vue technologique. On arrive à un point de l’histoire où ces machines commencent vraiment à émerger. C’est comme dans le film terminator 2, on voit ce genre de choses. Savoir ce que cela signifie en tant qu’humain. Savoir où nous sommes dans cette grande équation. Mais vous n’avez pas besoin d’avoir de connaissances la dessus pour comprendre l’album.

Journaliste : Vous appelleriez ça un album concept ?
Matt : Oui. Mais ce n’est pas qu’un album concept comme Pink Floyd ont pu le faire, on peut comprendre les chansons une par une, mais elle font également partie d’un tout, sur le concept des Drones.

Journaliste : Est-ce que c’est le genre de choses où l’histoire est tellement ficelée qu’on ne peut pas ajouter d’autres chansons sur l’album ou est-ce que l’histoire racontée n’est pas complètement attachée à l’album ?
Matt : Il y a une histoire, ou on raconte le fait de tout perdre, être blâmé et rejoindre l’armée, car on devient une personne qui a perdu son âme. Et ensuite on se découvre et on revient pour se battre contre le système qui nous a oppressés. Cette histoire prend 8 chansons de l’album et ensuite on a 4 épilogues séparés. Est-ce que ça réponds à la question ?

Journaliste : C’est super compliqué !
Matt : Non, non imaginez une personne qui part en guerre et qui ne sait pas contre quoi elle se bat. C’est ce genre d’histoire.

Journaliste : Est-ce un album pessimiste ?
Matt : Le début oui. Mais à partir de JFK, l’album devient très positif.

Journaliste : Avez-vous apporté des choses personnelles à l’album ou est-ce juste lié à cette histoire ?
Matt : Oui, mais plutôt dans le sens où l’on vit les choses. Ce qu’on ressent sur les guerres que l’on peut voir… Ce n’est pas complètement personnel mais j’apporte mon point de vue aux différents concepts.

Journaliste : Avez-vous changé l’écriture des chansons depuis que vous êtes papa ? 
Matt : On se rend compte en tant que Papa qu’on tient plus au monde dans lequel on vit car c’est dans ce monde que nos enfants vont grandir.

Journaliste : Pourquoi enregistrer à Vancouver ?
Dom : C’est un très beau studio. On a enregistré aussi le bas notre chanson Neutron Star Collision. Et c’est surtout pour Mutt qui connaissait déjà bien ce studio.

Journaliste : Pourquoi Mutt ?
Dom : Nous avons fait nos 2 derniers albums seuls et cette fois nous voulions une nouvelle opinion sur ce que nous faisons. Et c’est génial.

Journaliste : Est-ce que Mutt a apporté des choses qui n’auraient pas été là sans lui ?
Matt : Il n’a pas été impliqué dans le concept de l’album. Il m’aidait à me concentrer plus, et à être plus clair dans mes idées, car j’ai tendance à me perdre dans mes mots.

Journaliste : vous avez dit avant même d’entrer en studio que vous vouliez revenir à la base (guitare, batterie et basse) avez-vous réussi ?
Matt : oui, l’album est très lourd et sonne rock. Il y a juste une chanson à la fin qui sort un peu des rails. Mais en tout cas, c’est l’album le plus rock que nous ayons fait sur les 3 derniers.
Dom : Oui, la base de l’album, ce sont nos 3 instruments.
Matt : Oui il n’y a pas beaucoup de piano
Drones : "c’est l’album le plus rock que nous ayons fait sur les 3 derniers."

Journaliste : Muse c’est surtout du Live ! Quand vous avez fait l’album, vous pensiez au lightshow, tout ça ?
Matt : Oui bien sur. Nous aimons utiliser les technologies pour les visuels, les lumières. Et là nous aimerions utiliser des drones mais nous avons des problèmes avec la sécurité, car ce serait grave qu’un de nos drones viennent heurter la tête d’un fan. Mais en tout cas oui on utilisera des choses qui volent.

Journaliste : Vous venez de faire une petite tournée au Royaume Uni. Comment c’était de revenir à des petites salles ?
Dom : C’était génial et amusant. Nous avions fait un petit concert comme ça au Shepherd’s bush Empire il y a quelques années devant 2000 personnes. Cette expérience est géniale et on peut voir vraiment les gens. C’est une affaire entre nous et notre musique. Il n’y a pas de grosses productions. La foule est devenue folle. Nous avons joué 3 de nos nouvelles chansons ! Et Psycho a été super bien accueillie, les gens chantaient le riff. J’aimerai beaucoup refaire des petits concerts dans le futur.

Journaliste : Voudriez-vous faire ce genre de petits shows aux USA ?
Matt : On pourrait faire quelque chose à Los Angeles. Pas sûr encore de la date, mais surement avant l’été. Nous n’avons pas encore prévu de petite tournée comme ça mais j’adorerai.

Journaliste : Vous avez joué de vieilles chansons et aussi des B-sides. Est-ce que ça pourrait ressembler à ce que vous jouerez dans le futur ?
Matt : C’était génial de jouer ces vieilles chansons. Nous avons des fans « hardcores » qui nous demandent de les jouer depuis longtemps. Cette petite tournée était l’occasion idéale d’essayer de jouer ces vieilles chansons. Et oui ces vieilles chansons passent bien. Donc la réponse est oui, nous allons garder certaines de ces chansons qui viendront dans nos concerts plus souvent.

Journaliste : Vous parlez des fans « hardcores », il y a une grande communauté de fans. Est-ce que vous regardez un peu ce qui se passe ? Discuter avec les fans ou voir ce qu’ils demandent comme chansons ?
Matt : Oui vous savez, quand on sort un nouvel album, on aime bien regarder un peu ce que les gens en pensent. Sur twitter c’est pas mal on peut voir les tendances. Et comme vous dites, on a choisi les chansons du Psycho UK Tour sur ce qu’on a vu sur les forums, twitter.

Journaliste : Quel est votre agenda avant et après la sortie de l’album ?
Dom : Oh bah pas grand-chose ! Haha on commence à se préparer pour la tournée qui commence réellement cet été en Europe avec les festivals. Ça va être génial. On répétera surtout les nouvelles chansons. On veut jouer toutes les chansons du nouvel album. Ce serait dur de ne pas jouer toutes les chansons. On veut vraiment toutes les jouer.

Journaliste : Un petit de mot de plus sur Mutt ?
Matt : Il nous a poussés à faire pleins de choses. Il est perfectionniste. Il nous a fait refaire la même chanson 25 fois. C’est épuisant. Il est très intéressant. C’est un génie fou.

Journaliste : Il vous a poussé à bout ! Pourquoi ne pas dire, je suis Matt Bellamy, je sais ce que je fais !
Matt : J’ai essayé ! Et il m’a dit : « je vais te faire sortir ». Et il a eu bien raison !

Journaliste : Vous avez tourné le clip de Dead Inside. Et il y a eu beaucoup de poussière ?
Matt : C’est très simple comme concept. Nous avons 2 très bon danseurs. Ils font un mélange de danse contemporaine et de Hip Hop. Il y a l’émotion de l’une avec les mouvements dynamique de l’autre. Ils racontent tous les 2 l’histoire de la chanson.

Journaliste : Vous êtes allés à Coachella ? C’était comment ?
Matt : C’était génial. J’ai pu voir AC/DC, Jack White. Ils ont une très grande énergie en live.
Dom : nous avons vu Tame Impala, Al-J, mais j’ai vraiment aimé Jack White.

Journaliste : Est-ce que vous partagez l’idée de Jack White de demander aux gens d’éteindre leur téléphone et juste de profiter du concert ?
Matt : oui l’idée m’intéresse. Je veux vraiment que l’humain soit au-dessus des technologies donc oui. Mais en même temps je ne vais pas imposer aux gens en concert quoi faire. Les gens font ce qu’ils veulent. Mais ce serait super, si moins de gens filmaient. Mais je pense qu’ils filment pour les souvenirs, pour montrer à leurs amis, donc si c’est pour partager de cette façon c’est bien.

Journaliste : est ce qu’il y a quoi que soit sur l’album que je n’ai pas demandé, et dont on devrait parler maintenant ?
Matt : euh je ne sais pas, on a fait le tour et vous avez bien fait vos recherches !

Merci Noémie pour la traduction.

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